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Qu’est-ce que le grappling ? Découvrez cette discipline de combat au sol !

Dernière mise à jour de l’article : 09 mars 2025

Le grappling est un sport de combat axé sur la lutte au sol et les techniques de soumission. Contrairement à la boxe ou au karaté, il exclut les frappes pour se concentrer sur le contrôle et la soumission de l’adversaire. Son principe fondamental ? La technique prime sur la force brute, permettant même à des combattants légers de vaincre des adversaires plus lourds.

Popularisé par les premiers UFC où Royce Gracie a démontré son efficacité contre des frappeurs, le grappling a révolutionné les arts martiaux. Il combine des éléments de plusieurs disciplines comme le jiu-jitsu brésilien, la lutte, le sambo et la luta livre. Que vous cherchiez à compléter votre pratique du MMA, à vous défendre efficacement ou simplement à pratiquer un sport complet, le grappling offre une approche unique du combat qui développe autant le corps que l’esprit.

Définition et principes fondamentaux du grappling

Origine et signification du terme « grappling »

Le grappling (qui signifie « lutte par saisie ou préhension » en anglais) désigne l’ensemble des techniques de contrôle, projection, immobilisation et soumission d’un adversaire dans un combat debout ou au sol, à mains nues. Ce terme englobe différentes disciplines de combat sans percussions qui remontent aux origines de l’humanité.

Cette discipline se distingue fondamentalement des sports de combat basés sur les frappes. Un « grappler » utilise principalement des techniques de saisie et de contrôle, contrairement à un « striker » qui mise sur des techniques de frappes et de percussions.

Le grappling moderne regroupe plusieurs styles de combat sous des règles inspirées du jiu-jitsu brésilien, avec comme différence principale l’impossibilité d’agripper des vêtements dans certaines variantes.

Les principes techniques qui distinguent le grappling

Le grappling se démarque vraiment par sa priorité donnée à la technique plutôt qu’à la force brute. Des pratiquants de petite taille peuvent surpasser des adversaires plus imposants grâce à une excellente technique. Par exemple, dans le jiu-jitsu brésilien, certains combattants réussissent à battre des adversaires plus lourds de 10 ou 15 kg.

Le grappling se caractérise par trois principes fondamentaux :

  • La préhension : contrairement aux sports de frappe, le grappling met en avant les saisies sur le partenaire
  • La soumission : l’objectif est de faire abandonner son adversaire via des techniques spécifiques
  • Le contrôle : maîtriser les mouvements de l’adversaire pour obtenir une position dominante

Le concept de soumission est au cœur de cette discipline. L’adversaire abandonne soit en tapant sur le tapis, soit verbalement lorsqu’il subit une technique douloureuse ou dangereuse (clé articulaire, étranglement, compression).

Les objectifs d’un combat de grappling

Un combat de grappling se déroule généralement en plusieurs phases distinctes, chacune avec ses objectifs spécifiques :

Phase debout : L’objectif est d’amener son adversaire au sol en utilisant des techniques de projection (takedown) inspirées de la lutte, du judo ou du sambo. Cette phase fait appel à des compétences de lutte et de saisie.

Phase au sol : Une fois au sol, le combattant cherche à :

  • Obtenir une position dominante (contrôle latéral, montée, prise de dos)
  • Contrôler son adversaire pour limiter ses options défensives
  • Exécuter des techniques de soumission pour forcer l’abandon

Durant ces phases, chaque combattant peut tenter de soumettre son adversaire avec une technique de finalisation. L’obtention de positions avec un bon contrôle augmente significativement la probabilité de soumettre son adversaire.

Plus qu’un simple sport de combat, le grappling est un art martial complet avec de nombreux aspects que nous allons découvrir ensemble.

Le regard d'un grappler

Les différentes disciplines et styles de grappling

Le grappling et ses origines modernes

Le grappling tel qu’on l’entend aujourd’hui est un terme englobant différentes disciplines de combats sans percussions. Bien que des formes de lutte existent depuis les origines de l’humanité, le grappling moderne est une création destinée à rassembler ces formes de combat au sein d’un système de règles spécifique.

Caractéristiques distinctives : Le grappling moderne se pratique principalement sans kimono (no-gi), où l’on ne peut pas agripper les vêtements. Cette caractéristique le différencie du jiu-jitsu brésilien traditionnel avec kimono. Cependant, certaines compétitions de grappling proposent aussi un format avec kimono (gi), bien que le no-gi reste la forme la plus répandue.

Sa popularité a considérablement augmenté à partir des années 1990, notamment grâce à l’émergence des arts martiaux mixtes. Ce phénomène sera approfondi plus loin dans notre section dédiée à l’impact du grappling en MMA.

Disciplines influençant le grappling moderne

Plusieurs disciplines ont contribué au développement du grappling tel qu’on le pratique aujourd’hui:

La lutte dans ses différentes formes (gréco-romaine, libre, folklorique) apporte principalement ses techniques de projection et de contrôle. Les lutteurs excellent dans l’amené au sol (takedown) et le contrôle des positions. La lutte est pratiquée depuis la Grèce antique et constitue l’une des bases historiques des techniques de préhension.

Le sambo, art martial russe qui combine des éléments de judo et de luttes traditionnelles, apporte sa diversité technique incluant projections et soumissions variées. Plusieurs champions comme Fedor Emelianenko ont démontré l’efficacité de cette discipline tant en grappling qu’en MMA.

La luta livre brésilienne est une discipline de lutte avec soumission sans kimono. Originaire du Brésil, elle s’est développée comme alternative au jiu-jitsu brésilien traditionnel. Des pratiquants au Brésil, en France et en Allemagne continuent de faire évoluer cette discipline.

Le catch wrestling (catch en tant que sport de combat, à ne pas confondre avec le catch spectacle) a également influencé le grappling moderne avec ses techniques de soumission parfois brutales mais efficaces. Des athlètes comme Kazushi Sakuraba ou Josh Barnett ont brillé grâce à ce style.

Le jiu-jitsu brésilien, bien que distinct du grappling à proprement parler, a fortement influencé les techniques de combat au sol et de soumission utilisées en grappling moderne, particulièrement dans sa version sans kimono (no-gi).

Les différents formats de compétition

Le grappling se décline en plusieurs formats de compétition, chacun avec ses particularités:

Grappling no-gi : Format le plus répandu, il se pratique en tenue légère (shorts et rashguard) sans possibilité d’agripper les vêtements. Les techniques reposent uniquement sur les saisies corporelles. Ce format est dynamique et proche des conditions réelles de combat.

Submission wrestling : Similaire au grappling no-gi, mais avec quelques variations dans les règles selon les organisations. Certaines compétitions permettent des techniques interdites ailleurs (comme certaines clés de jambe).

Grappling fight : Format incluant des percussions légères, pratiqué avec des gants légers et protège-dents. Ce style se rapproche davantage du MMA tout en restant principalement axé sur les techniques de saisie et de soumission.

Des compétitions comme l’ADCC ont permis de fixer des règles communes et d’attirer des combattants de tous horizons.

Équipement et tenues selon les formats

L’équipement varie selon le format de compétition choisi:

Grappling no-gi

Ce format se pratique en tenue légère: shorts techniques et rashguard (t-shirt près du corps). L’absence de kimono rend les déplacements plus fluides et rapides. Les techniques doivent s’adapter à l’impossibilité de saisir les vêtements, ce qui favorise les contrôles corporels directs.

Grappling fight

Plus proche du MMA, ce format nécessite des gants légers et un protège-dents pour protéger des percussions légères autorisées. La tenue reste similaire au no-gi avec parfois des protections supplémentaires.

Pour s’entraîner, un tapis adapté est nécessaire afin d’amortir les chutes et projections. Les compétitions officielles se déroulent généralement sur des surfaces similaires aux tatamis de judo ou aux tapis de lutte homologués par les fédérations.

L’équipement pour débuter en en grappling est très restreint. Contrairement à certains arts martiaux nécessitant un équipement spécifique coûteux, le grappling peut se pratiquer avec un simple short et un t-shirt technique, ce qui rend ce sport financièrement abordable.

Gordon Ryan

Déroulement d’un combat de grappling

Les phases d’un combat complet

Un combat de grappling se déroule selon une structure bien définie qui commence généralement debout et se poursuit au sol. Chaque phase possède ses propres dynamiques et techniques spécifiques.

Position debout (stand-up grappling) : Le combat démarre avec les deux combattants en position debout. Cette phase initiale, aussi appelée « partie wrestling », est consacrée à la recherche de saisies et de projections pour amener l’adversaire au sol. Certains combattants, notamment ceux qui se sentent plus à l’aise au sol, peuvent choisir de s’asseoir directement pour passer cette phase.

Transition vers le sol : Cette phase de transition consiste à mettre l’adversaire au sol tout en gardant le contrôle. Les techniques de projection (takedowns) doivent être exécutées avec précision pour atterrir dans une position avantageuse. Se rater pendant la transition peut vous mettre directement en mauvaise posture au sol.

Combat au sol (ground fighting) : C’est généralement la phase la plus longue et technique du grappling. Un combattant se retrouve « en dessous » (désigné comme « gardien ») et l’autre « au-dessus » (désigné comme « passeur »). Le combat continue avec des passages de garde, des renversements et des tentatives de soumission.

La durée des combats varie selon l’âge et le niveau des pratiquants : de 1min30 à 2min pour les jeunes catégories, jusqu’à 5-10 minutes sans interruption pour les adultes en compétition.

Les techniques essentielles debout

La phase debout en grappling fait appel à plusieurs techniques fondamentales :

Le clinch et ses variantes : Le clinch est une saisie rapprochée de l’adversaire qui permet de contrôler ses mouvements et de préparer une projection. Il existe plusieurs types de clinch, comme la saisie « over-under » (un bras dessus, un bras dessous) ou le clinch thaï (saisie de la nuque avec les deux mains derrière la tête).

Les projections et amenés au sol : Ces techniques, souvent appelées « takedowns », sont inspirées de la lutte, du judo et du sambo. L’objectif est de faire perdre l’équilibre à l’adversaire pour l’amener au sol dans une position contrôlée. Les double-jambes, simple-jambes ou projections de hanche sont parmi les plus utilisées.

Le sprawl : Technique défensive essentielle contre les tentatives de saisie des jambes, le sprawl consiste à reculer rapidement les jambes tout en pesant sur le haut du corps de l’adversaire. Cette défense permet de contrer une tentative d’amené au sol et peut même permettre de se retrouver en position dominante.

Les techniques fondamentales au sol

Au sol, le grappling déploie toute sa richesse technique :

Positions dominantes : Ces positions permettent un meilleur contrôle de l’adversaire et augmentent les chances de réussir une soumission. Parmi les plus recherchées :

  • La montée (mount) : position assise sur le torse de l’adversaire
  • Le contrôle latéral (side control) : position de contrôle sur le côté
  • La prise de dos (back control) : position derrière l’adversaire avec contrôle du torse

Renversements et sweeps : Ces techniques permettent au combattant en position inférieure de renverser la situation. Le combattant « en dessous » va chercher à déséquilibrer son adversaire pour passer « au-dessus » ou obtenir une position de contrôle forte.

Techniques de soumission : L’objectif ultime du grappling est de forcer l’abandon de l’adversaire grâce à :

  • Des étranglements (guillotine, triangle, RNC – Rear Naked Choke)
  • Des clés articulaires sur les bras (kimura, americana, armbar)
  • Des clés sur les jambes (heel hook, ankle lock, kneebar)

Une caractéristique intéressante de certains styles comme la luta livre est la recherche de soumissions directes, sans nécessairement passer par des positions dominantes préalables.

Règles et formats de compétition

Système de comptage et fin de combat : La majorité des combats se déroule avec un temps défini (5-10 minutes pour les adultes). Si aucune finalisation n’intervient avant la limite, le vainqueur est déterminé par les points accumulés :

  • Passage de garde : 3 points
  • Montée : 4 points
  • Prise de dos : 4 points
  • Projection réussie : 2 points

Un match peut se terminer avant la limite par soumission (l’adversaire tape), par inconscience (rare mais possible lors d’un étranglement), ou par décision de l’arbitre s’il juge qu’un combattant risque une blessure grave.

Compétitions majeures : Plusieurs organisations proposent des tournois de grappling de haut niveau, chacune avec ses spécificités :

  • L’ADCC (Abu Dhabi Combat Club) : considérée comme la compétition la plus prestigieuse
  • Les championnats du monde IBJJF no-gi : organisés par la fédération internationale de jiu-jitsu brésilien
  • L’ADXC : format récent qui attire de nombreux combattants de MMA

Les compétitions sont généralement organisées par catégories de niveau, d’âge et de poids. Il existe souvent une catégorie « absolue » regroupant des combattants de tous poids, illustrant parfaitement le principe fondamental du grappling : « la technique surpasse la force ».

L’impact du grappling dans les arts martiaux mixtes (MMA)

L’évolution historique du grappling en MMA

L’événement qui a propulsé la popularité du grappling est sans conteste l’avènement dans les années 1990 des compétitions d’arts martiaux mixtes. À cette époque, les spécialistes du combat au sol démontraient un meilleur ratio de victoires que les athlètes venant de disciplines de percussion.

La révolution Gracie aux premiers UFC : Dans les premiers événements de l’UFC, un Brésilien nommé Royce Gracie a bouleversé le monde des arts martiaux en montrant que le grappling était un art redoutable. Il a prouvé que la plupart des pratiquants de striking devenaient totalement inoffensifs une fois mis au sol. Même avec sa taille moyenne, Royce a battu des adversaires bien plus lourds et forts, ce qui a changé la perception des arts martiaux traditionnels.

L’adaptation des techniques pour le MMA : Au début de l’UFC jusqu’au début des années 2000, pour gagner un titre il suffisait pratiquement de maîtriser le grappling. Les techniques ont évolué pour s’adapter aux spécificités du MMA. Si le jiu-jitsu des Gracie a dû se modifier pour répondre aux contraintes des organisations, la discipline a également transformé le MMA lui-même. Après dix ans d’évolution, les combattants doivent maintenant maîtriser à la fois le striking et le grappling pour réussir, ce qui a créé une génération de combattants polyvalents.

Avec la popularisation du MMA, des athlètes provenant de la lutte ont commencé à s’intéresser au jiu-jitsu brésilien. Ces combattants, sortant du système de compétition de la lutte amateur, ont souvent cherché à gagner leur vie en se tournant vers le MMA et en combinant la lutte qu’ils avaient apprise auparavant avec les systèmes de soumissions. C’est ce qui a mené au « cross training » et à la séparation progressive entre le MMA et le grappling pur.

Pourquoi le grappling est essentiel en MMA

Le grappling est devenu un aspect incontournable du MMA moderne pour plusieurs raisons fondamentales :

Neutralisation des frappeurs : La maîtrise du grappling permet de neutraliser même les meilleurs strikers. Un combattant capable d’amener son adversaire au sol peut annuler complètement les compétences en striking de ce dernier. Cette neutralisation a été démontrée lors des premiers UFC où les spécialistes des frappes se retrouvaient complètement démunis face aux techniques de grappling.

Contrôle du combat et de son rythme : Les techniques de grappling permettent de dicter le rythme et l’emplacement du combat. Un bon grappleur peut décider si le combat se déroule debout ou au sol. Ce contrôle tactique est un avantage considérable qui permet d’imposer sa stratégie et de mettre l’adversaire hors de sa zone de confort.

Diversité des finalisations : Le grappling offre de nombreuses options pour terminer un combat. En MMA, les soumissions (étranglements et clés articulaires) représentent une part significative des victoires avant la limite. Cette diversité d’options de finalisation rend le grappling particulièrement utile pour conclure un combat sans prendre les risques associés aux échanges de coups.

Grandes figures du grappling en MMA

Plusieurs athlètes ont marqué l’histoire du MMA par leur maîtrise exceptionnelle du grappling :

Champions emblématiques :

  • La famille Gracie, notamment Royce et Rickson, qui ont démontré la supériorité de leur art lors des premiers événements UFC et Pride FC
  • Fedor Emelianenko, représentant du sambo russe, considéré comme l’un des plus grands combattants de tous les temps
  • Khabib Nurmagomedov, dont le style de grappling basé sur la lutte daghestanaise s’est avéré pratiquement imbattable

Styles distinctifs : Chaque grand nom du grappling en MMA a développé son propre style. Les Gracie se présentaient comme des athlètes croyant en la supériorité de leur art et ne cherchant pas à s’inspirer d’autres systèmes. Les grappleurs traditionnels portent une importance capitale au positionnement et au contrôle de l’adversaire. C’est en profitant des mouvements défensifs de leur adversaire qu’ils cherchent à placer une soumission.

Des combattants comme Kazushi Sakuraba (surnommé « le tueur de Gracie ») ont même développé des approches distinctes, venant du catch et du shoot wrestling, prouvant que différentes formes de grappling pouvaient être efficaces au plus haut niveau.

Le grappling moderne en MMA : Aujourd’hui, les grappleurs pratiquent un art inspiré des disciplines les plus populaires, soit la lutte olympique et le jiu-jitsu brésilien. Ce style s’est popularisé aux États-Unis entre des spécialistes des deux disciplines et a inspiré les pratiquants du monde entier. On les retrouve en MMA bien sûr, mais aussi dans les compétitions de grappling comme l’ADCC ou les championnats du monde de jiu-jitsu brésilien no-gi.

Le cas de Benoît Saint-Denis illustre parfaitement cette tendance : après sa défaite contre Dustin Poirier à l’UFC 299, il a fait son retour en compétition de grappling à l’ADXC 4 de Paris. Cette stratégie lui permet non seulement d’éviter les coups à la tête entre deux combats de MMA, mais surtout d’améliorer son niveau au sol pour devenir un combattant encore plus complet.

Benoît Saint-Denis

Bénéfices, entraînement et progression en grappling

Avantages physiques et mentaux de la pratique

Le grappling offre de nombreux avantages à ses pratiquants, tant sur le plan physique que mental. Cette discipline développe à la fois le corps et l’esprit.

Développement physique global : Le grappling sollicite pratiquement tous les groupes musculaires du corps. L’entraînement régulier développe :

  • La force fonctionnelle, particulièrement au niveau du tronc et des hanches
  • L’endurance musculaire nécessaire pour maintenir l’effort durant un combat
  • La souplesse et la mobilité articulaire, indispensables pour exécuter certaines techniques

Alors que certains sports créent des déséquilibres musculaires, le grappling développe le corps de façon complète. Les mouvements effectués lors des entraînements renforcent aussi bien les muscles stabilisateurs que les grands groupes musculaires.

Bénéfices mentaux : Au-delà du développement physique, le grappling forge l’esprit. Les pratiquants développent :

  • Une pensée tactique et stratégique (chaque combat est comme une partie d’échecs physique)
  • La concentration et la capacité à rester calme sous pression
  • La confiance en soi qui découle de la maîtrise de techniques efficaces
  • La discipline et la persévérance nécessaires pour progresser

Le grappling enseigne aussi l’humilité – même les pratiquants avancés se retrouvent régulièrement en difficulté face à des partenaires d’entraînement, ce qui aide à rester humble et à garder une attitude d’apprentissage.

Comment débuter et progresser en grappling

Pour ceux qui souhaitent se lancer dans le grappling, quelques conseils permettent de bien débuter et d’évoluer de manière progressive.

Choisir son style : Le premier pas consiste à choisir le style qui correspond le mieux à vos objectifs :

  • Le no-gi (sans kimono) : plus dynamique et proche des conditions de combat réelles
  • Le gi (avec kimono) : permet d’apprendre des techniques de contrôle plus précises
  • Le grappling fight : intègre quelques percussions légères pour ceux qui s’orientent vers le MMA

Pour un débutant sans préférence marquée, le no-gi est souvent recommandé pour sa simplicité d’accès (équipement minimal) et sa dynamique plus intuitive.

Équipement de base : L’un des aspects les plus attrayants du grappling est qu’il ne nécessite pas de matériel spécifique coûteux pour débuter :

  • Un short technique et un rashguard (t-shirt technique près du corps)
  • Pour le no-gi : éventuellement un spats (legging de compression)
  • Pour le gi : un kimono renforcé adapté au grappling

La tenue doit avant tout permettre une excellente liberté de mouvement, une bonne évacuation de la transpiration et offrir une résistance aux frottements sur le tapis.

Progression typique : L’évolution en grappling suit généralement ces étapes :

  1. Apprentissage des positions de base et des mécanismes de contrôle
  2. Maîtrise des techniques défensives fondamentales
  3. Développement d’un jeu offensif adapté à sa morphologie
  4. Création d’enchaînements et de transitions fluides entre les techniques

Méthodes d’entraînement spécifiques

L’entraînement en grappling combine plusieurs types de travail pour une progression optimale.

Travail technique : La base de l’entraînement consiste à répéter les mouvements jusqu’à ce qu’ils deviennent instinctifs :

  • Drills techniques (répétitions de mouvements spécifiques)
  • Travail avec un partenaire coopératif pour intégrer les séquences
  • Étude des principes biomécaniques qui rendent les techniques efficaces

Sparring (« rolling ») : La pratique libre, ou « rolling », constitue le cœur de l’entraînement en grappling. C’est un combat d’entraînement où les partenaires cherchent à appliquer leurs techniques en situation de résistance. Cette méthode permet de tester l’efficacité réelle des techniques apprises et de développer le timing et l’adaptabilité.

Préparation physique adaptée : Pour optimiser ses performances, le grappleur doit suivre une préparation physique spécifique :

  • Renforcement du « core » (centre du corps)
  • Exercices de traction et de poussée pour renforcer le haut du corps
  • Travail d’explosivité pour les projections
  • Endurance spécifique à travers des circuits d’intensité variable

Le grappling comme outil d’autodéfense

Le grappling se distingue par son efficacité réelle en situation d’autodéfense, ce qui explique en partie sa popularité croissante.

Efficacité pratique : Le grappling se démarque de certains arts martiaux traditionnels par son entraînement réaliste. Les pratiquants s’affrontent avec une résistance réelle, ce qui rend les techniques vraiment efficaces en situation de combat. Les statistiques montrent que beaucoup d’agressions finissent au sol – terrain où le grappling excelle. Pas de katas ou de mouvements dans le vide ici : chaque technique est testée contre un adversaire qui résiste.

Adaptations pour la self-défense : Pour l’autodéfense, le grappling met l’accent sur :

  • Les techniques de contrôle qui neutralisent sans blesser gravement
  • Les positions qui permettent de s’échapper ou de maintenir la distance
  • La gestion de plusieurs adversaires (se relever rapidement)

Le no-gi est particulièrement pertinent pour l’autodéfense car il se pratique en tenue légère, proche des vêtements quotidiens, et n’utilise pas les saisies de tissu qui pourraient ne pas être disponibles en situation réelle.

Avantages psychologiques : Au-delà des techniques, le grappling développe deux qualités fondamentales pour l’autodéfense :

  • Le sang-froid face à la proximité physique d’un agresseur
  • La confiance en ses capacités qui permet d’éviter la panique

Pour conclure, on peut dire que le grappling représente bien plus qu’un simple sport de combat. C’est un art martial complet qui développe force, souplesse, endurance et mental. Sa pratique demande de l’engagement, mais reste accessible à tous, quel que soit votre gabarit ou votre niveau sportif. Que vous soyez attiré par la compétition ou à la recherche d’une activité physique complète, le grappling a beaucoup à offrir. Alors, prêt à découvrir le plaisir du combat au sol ?

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